Eddie Schwartz knew he had a winner with “Hit Me with Your Best Shot,” but those around him weren’t so convinced. Then Pat Benatar recorded it for her 1980s album Crimes of Passion and it shot into the Billboard Top 10, selling more than a million copies. Singer/songwriter/producer Schwartz, charts the course of his best-known tune. His original demo version is available on his new greatest hits CD All Our Tomorrows.

What was the early reaction from those who heard your version of the song?
I had a demo recorded at home on a four-track, which I played for my band. One member, who is now a prominent songwriter and producer, said, “What is it that you like about this song?” He hated it. Soon after I was playing a club in Sturgeon Falls, Ont., on guitar with Charity Brown. She was late so I went up and did a few songs, including “Hit Me with Your Best Shot.” The crowd really responded — all these bored people stopped and took notice. So the musicians didn’t “get” it but the audience connected with it right away.

So tell us, what is it that you like about that song?
Two things: First, the lyrics really captured an attitude of defiance, of not giving up or being a coward in the face of circumstance. I was excited about that. Also, it captured the style of music that I was really into. It was the era of glam rock, power chords and over-producing but this was more of a tight, punchy, café rock-band sound.

I understand your publisher, ATV, didn’t like it either, and erased it from your demo. A kind of pirate version ended up with Pat Benatar. When did you first hear her track and what did you think of it?
No one had told me it was even coming out as a single. I was on Yonge Street in Toronto and walked passed a hairstyling place, the House of Lords. The doors were wide open because it was the first day of spring. I heard the music coming out of there and I stopped cold. I stood there for the three minutes, just listening with my jaw around my knees. When the song ended, a police cruiser pulled up. They thought I was a wino acting weird around the store. Then I told them my story and they really thought I was crazy.

Did ATV ever apologize for not giving you the song?
No, it was a running battle. In fact, I called them in L.A. the day that I heard it to ask if they would support it, promote it on radio and they said, “We don’t think it’s the definitive version.”

What is your favourite cover of the song?
There’s a new band from Windsor, Ont., called Stereo Goes Stellar with a brilliant singer and their version sounds very original. I also got a tremendous kick out of the Chipmunk version, which is a kind of cultural statement, and Joe Piscopo did an impression of it as sung by Frank Sinatra.

Have you played it on Guitar Hero? What do you think of its inclusion on the video game?
My teenage daughter got Guitar Hero for Christmas last year so I was dragged into the rec room to play it in front of her friends. I got through it with a “You’re OK” or something. I love that teenagers all know it. It’s become a generational thing and I’m happy that it’s just as popular today as ever, if not more.

 

 



Translations prior to Fall 2010 are currently unavailable. 

Apôtre de la musique classique et contemporaine depuis 40 ans, fin pédagogue tout juste retraité de l’Université de Montréal, José Evangelista se consacre maintenant uniquement à la composition. D’ailleurs, l’ex-professeur titulaire en composition instrumentale et en musique du monde vient de remporter un troisième prix au Concours international de composition de Shanghai 2009 pour O Qin, une œuvre pour guqin, yangqin et orchestre.

 

Joint à Valence, sa terre natale, José Evangelista commente modestement : « C’est un petit prix… mais qui fait très plaisir ! Ma pièce a été créée par le Shanghai Symphony Orchestra sous la direction de Zhang Yi. » Huit compositeurs québécois et canadiens y participaient, et toutes les œuvres étaient commandées par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ). La pièce gagnante, celle de Denis Gougeon, participera à la finale du concours 2010 qui mettra en lice des compositeurs du Canada, de la France et de la Scandinavie.

 

Une identité musicale québécoise ?

Ce n’est pas un hasard si l’œuvre de M. Evangelista a retenu l’attention du jury. José Evangelista s’intéresse depuis les années 70 aux musiques du Sud-Est de l’Asie (Indonésie, Birmanie), ayant séjourné et étudié le gamelan javanais et le piano birman. Il faut aussi savoir que dans les années 70, José Evangelista fondait, avec John Rea, Lorraine Vaillancourt et Claude Vivier, les Événements du Neuf et des Traditions musicales du monde, une société de concerts d’avant-garde vouée à la diffusion des musiques non-occidentales. « C’est à cette époque, je crois, qu’on a commencé à esquisser l’identité musicale contemporaine québécoise qui s’est notamment manifestée autour de la figure de Claude Vivier. Ce mouvement est allé in crescendo, et beaucoup de jeunes et talentueux compositeurs ont ajouté leur pierre à l’édifice. Mais il y a encore du travail à faire ! »

 

Car José Evangelista reste prudent, et ne détient pas la vérité, bien qu’il fut un témoin et acteur important de la vitalité musicale contemporaine d’ici, qu’il ait parcouru le monde et côtoyé les créateurs d’ailleurs. « En dehors des domaines prestigieux de l’interprétation et de la musicologie, on peut dire qu’il y a de plus en plus de compositeurs étrangers qui viennent étudier auprès de nos maîtres pour l’ouverture culturelle, la curiosité, la variété, là où la tradition n’écrase pas la création. Après toutes ces années de création, d’enseignement et de voyages, je peux risquer une comparaison de nos compositeurs avec la production mondiale; et c’est justement cette perméabilité devant les influences diverses, de la musique populaire et du monde, et d’autres périodes de la tradition classique, entre autres. C’est ce que je considère de plus valable et de plus marquant dans le développement de nos compositeurs. »

 

Pôle d’attraction

Si, dans la deuxième moitié du XXe siècle, nos compositeurs vétérans ont presque tous été s’abreuver aux enseignements des grands maîtres français ou allemands, sans oublier Kagel, Ligeti ou Xenakis, qu’en est-il aujourd’hui ? « L’Europe est encore un pôle d’attraction même si plusieurs vont vers les États-Unis. Il y a eu une évolution assez importante et la situation a beaucoup changé. Avant, les moyens étaient très limités, on manquait de bons interprètes. Aujourd’hui, on a d’excellentes sociétés de concerts, des interprètes professionnels, des festivals importants qui favorisent les échanges et les rencontres et qui donnent l’occasion à nos créateurs de se faire entendre. »

 

José Evangelista oppose la tradition européenne avec la nôtre, encore jeune, mais qui se taille une place lentement et sûrement. Sur l’identité, si certains compositeurs connus parlent d’ignorance culturelle et d’immobilisme politique, de choix de société inadéquats, de renoncement des instances face au soutien et à la promotion des musiques de création, José Evangelista préfère rester optimiste. « Notre tradition musicale n’a pas encore un siècle; il faut continuer à faire notre travail dans le sens du développement. On peut jeter la faute sur le public et le qualifier de paresseux, sur les gouvernements, et sur les compositeurs eux-mêmes, mais tous doivent faire un effort ! À commencer par les médias qui placent souvent la musique sérieuse de concert dans un petit coin… La musique classique en général vit des moments difficiles. On a délaissé plusieurs grands maîtres du XXe siècle, imaginez les courants récents, les nouvelles œuvres, le manque de diffusion… Je me suis battu toute ma carrière pour casser cette image d’hermétisme, de cérébralité, d’inaccessibilité. Je sais seulement qu’il y a une grande vitalité musicale partout sur la planète, qu’il y a beaucoup de compositeurs talentueux, et que, statistiquement, il est impossible qu’il n’y ait pas de grandes œuvres qui émergent. Il faut continuer le combat. »

 

Sur la table de travail de José Evangelista : un concerto pour violoncelle (commandé par la violoncelliste Velichka Jocheva), ainsi qu’une pièce pour guitare à l’intention du guitariste de renommée internationale David Russell.

 

 



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Après avoir trimballé ses platines aux quatre coins de la planète pendant une dizaine d’années et fait danser les foules dans les clubs les plus huppés, la Sicilo-Québécoise Misstress Barbara (née Barbara Bonfiglio) débarque avec un premier disque de compositions originales, I’m no human. Si l’idée d’écrire des chansons germait dans son esprit depuis un certain temps, c’est la mort de son père, la veille de Noël 2006, qui incita la jeune femme à exprimer ses émotions refoulées. « Ce fut l’élément déclencheur. Je n’avais jamais vécu une peine aussi étrange et profonde que celle-là. J’étais vraiment secouée et le jour de Noël, seule dans mon lit, j’ai rédigé un poème pour mon père. Celui-ci est sorti avec une aisance incroyable. Par la suite, j’ai décidé d’exprimer ma peine avec d’autres textes, mais je ne pensais pas ajouter de la musique pour en faire des chansons. Je suis très curieuse de nature et j’aime apprendre. Il manquait l’écriture de chansons à ma palette de talents, » avance la volubile jeune femme..

Sans pour autant renier ses racines électro et house, Barbara choisi donc de poursuivre sa route dans des avenues plus pop et accessibles. Ayant produit de la musique depuis 1999 et fait paraître plus de 30 maxis, la Montréalaise considérait que le temps était venu d’effectuer un virage musical, de surprendre ses fans et de mettre sa carrière de D.J. en veilleuse. « Beaucoup de gens pensaient que je n’étais que D.J. même si on retrouvait toujours quelques pièces originales sur chacune de mes productions. Il était temps de changer de peau, de prendre mon envol. Pour moi, un album c’est une histoire et construire un album prend beaucoup de temps. Je n’avais jamais refusé de gigs pour m’enfermer en studio pendant six mois. Lorsque j’ai décidé de faire ce disque, j’ai été forcée de modifier ma façon de travailler. À vrai dire, j’ai tout appris avec ce projet. »

En effet, la jeune femme a mis de côté ses 11 ans de métier de D.J., troqué ses platines pour un micro, puis a décidé de chanter en français, en anglais et en italien sur I’m No Human. Celle qui s’est acheté une guitare Martin et qui a suivi des cours de chant il y a deux ans devait s’adapter à de toutes nouvelles méthodes de travail. « À la base, je suis une programmeuse. J’ai commencé par trouver de bons beats et de la basse. Ensuite, j’ai cherché des sonorités, un travail de longue haleine. Je n’écris pas de paroles pour de la musique déjà composée. Preuve que je ne viens pas de ce milieu de songwriters. Je fouille plutôt dans mes textes et musiques pour voir ce qui peut aller ensemble. Ce que je déplore des artistes qui intègrent de la musique électronique à la musique pop, ce sont les sons faciles. La techno est comme un film indépendant européen et la trance, c’est un film hollywoodien. Ça vend plus. C’est plus accessible, mais on ne se force pas à essayer de trouver quoi que ce soit de nouveau. Moi, ça ne m’attire pas, » avoue-t-elle.

Celle qui a grandi avec la musique italienne de variétés des années 80, Charles Aznavour et les Beatles, s’est entourée de collaborateurs de choix pour ce nouveau projet : Bjorn (de Peter, Bjorn & John), les Brazilian Girls ainsi que Sam Roberts. Véritable passionnée de musique, la Montréalaise de 33 ans souhaite mettre de l’avant ses talents de productrice au cours des prochaines années. « Avec ce disque et le prochain, je veux faire comprendre aux gens que je suis essentiellement une productrice. J’aimerais qu’on m’approche pour faire des remix, programmer, écrire pour d’autres artistes. Mais avant tout, j’aimerais beaucoup fonder une famille et je sais que ça nécessite beaucoup de temps, » avance la dame, un sourire dans la voix. Elle poursuit : « J’ai toujours pensé arrêter ma carrière de D.J. autour de 35 ans. Il faut être réaliste. L’univers des D.J. est très ingrat. Tu peux sortir d’une clique très rapidement. Tu vieillis, mais le public demeure jeune et très au courant de la musique qui voit le jour. Tu dois être en mesure de te renouveler, sinon on te pousse. Si je suis encore là, c’est que j’ai réussi à m’adapter et à évoluer. »

Amorcées à Los Angeles et terminées à Montréal en 2007, les sessions d’enregistrement d’I’m No Human se sont échelonnées sur plusieurs mois. Fondatrice du label techno Relentless Music en 1999 (rebaptisé Iturnem, quatre ans plus tard), Barbara se dit satisfaite de cette première expérience prolongée en studio pour cet album : un avant-goût à son public et son équipe de ce qu’elle veut faire à partir de maintenant. « Dorénavant, je vais être moins gênée de composer quelque chose de pop et d’avouer que c’est quétaine ! Ça me dérangera moins de naviguer dans ces eaux. Je dois conditionner mon esprit à écrire des chansons qui vont toucher le cœur des gens et moins me forcer pour que ce soit underground. Je veux me faire plaisir, me laisser aller, » affirme la D.J. globe-trotter.

En plus d’entretenir des discussions avec plusieurs étiquettes en France et en Angleterre afin de faire paraître l’album outre-mer en 2010, Misstress Barbara souhaite essentiellement présenter ses nouvelles compositions dans le plus de salles possibles. Cependant, un gros défi l’attend. « Beaucoup de gens, particulièrement les promoteurs de salles, ne comprennent rien. À cause de mon passé de D.J., je suis toujours à cette étape de me faire connaître en tant qu’auteure/compositrice et ça prend plus de temps que prévu. J’essaie de leur faire comprendre que je chante et que j’ai un groupe. Oui, je vais devoir faire quelques premières parties, mettre le feu aux salles et laisser le bouche à oreille faire le reste, mais ça ne me dérange pas. Qu’on se le dise, je suis là pour rester. »