Eight years into its existence, the fermentation process of Toronto hardcore heroes Cancer Bats may finally be complete.

At least that’s the opinion of lead singer/shouter/screamer Liam Cormier, who says the comfort level between himself and guitarist Scott Middleton, drummer Mike Peters and bassist Jaye Schwarzer has never been better.

If you need more proof, turn your ears toward his band’s latest opus, Dead Set On Living. “This being our fourth record, we’re really trying to step up our game as a band,” says Cormier. “We’ve figured out what we want to be musically, so at this point it’s less experimentation, and more just really driving home those ideas.”

“Writing lyrics, I always want to be as honest as possible. ” – Cancer Bats singer Liam Cormier

If Dead Set On Living, replete with Middleton’s thundering fretwork and balls-to-the-wall rhythm support from the Schwarzer-Peters tandem, is indeed the breakthrough Cormier is wishing for, the quartet will have certainly earned it.

Since 2006’s introductory Birthing The Giant, the band has shown remarkable evolution with their subsequent album releases Hail Destroyer (2008) and the Juno-nominated Bears, Mayors, Scraps & Bones (2010), pummeling crowds at home in Canada, in the U.S. and on the U.K. club and festival circuit with their aural aggression.

And the fact that Cancer Bats has generated an international profile without the support of mainstream vehicles affords them the luxury of creative freedom.

“It gives us a confidence,” he admits. “The fact that we actually take a chance and play music that we really want to… and then to see that translate and work out not only in Canada – where we have our friends and peers – but with people we’ve met all around the world indicates that what we’re doing is working. And if this is working so far, let’s do whatever we want.”

While conceding that most of Cancer Bats’ earlier material dwelled on negative content, singer and lyricist Cormier initially had greater aspirations for Dead Set On Living.

“My goal was to write the most positive record that I could,” he explains. “The fans said Bears was really harsh and dark thematically. Some of them mentioned that they missed the positive songs we had on Hail Destroyer and Birthing, and it made me think a lot about that.”

However, at the time the album was written, Cormier’s best friend, at the young age of 29, suffered a heart attack. “That had a huge impact on me,” he admits. “That’s what the song ‘Dead Set On Living’ is about. Life went on and we started making this record, and I realized that it was unfair to write strictly about the positive, because life isn’t always positive.”
The friend has since recovered, but the ordeal gave Cormier plenty of grist for the mill. “You know, with my best friend being in the hospital, there are obvious songs that came around that,” he says, “like ‘R.A.T.S’ and ‘The Void,’ some of these more negative things that you can’t help but deal with. It was really helpful to have this record to work through that.”

The sanctuary where Cormier and the rest of Cancer Bats developed their ideas was a rehearsal space in the Lakeshore/Islington area of Toronto – one close enough to the hospital that the singer could visit his friend every night. The location also allowed them to bicycle to practice, an exercise that helped keep them fresh and contributed to their stamina in writing and demoing a song a day in their rehearsal studio.
“Everyone would ride 14K out of the city, get some fresh air and exercise, and then lock ourselves in a windowless room,” Cormier recalls. “When it came time for me to write lyrics, I found there was nothing better than working on verse ideas while pounding it out on the bike, because it’s all that you’re thinking about. Your mind is clear. You don’t have a lot of distractions.”
When it comes to the songwriting process, Cormier says Cancer Bats takes the communal line of attack.

“There are no egos,” Cormier insists. “And there’s no single person who kind of writes everything in the band. In the practice space, we throw around ideas, and even trade instruments. I had a second drum kit set up so I could write ideas even when we’re making the skeleton parts. Mike’s not worried that I’m going to step on his toes, because I’m not nearly as good a drummer as he is. Jaye can play guitar, and we’re comfortable with that.”

Overall, Cormier said Cancer Bats’ biggest concern is maintaining its integrity, and he feels that Dead Set On Living more than fulfills that mandate. “For me, I always want to be as honest as possible and as specific as possible to my own life. It’s that honesty in the song that people are able to relate to.”



Translations prior to Fall 2013 are currently unavailable. 

Virtuose du violon, Éric Bérard, mieux connu sous son pseudonyme d’Éric Speed, détient le record Guinness du violoniste le plus rapide du monde avec son interprétation du Vol du bourdon de Rimski-Korsakov en moins d’une minute. Cette grande maîtrise de son instrument s’explique entre autres par ses débuts très précoces à l’âge de trois ans. En effet, c’est dès sa plus tendre enfance qu’Éric se découvre une passion pour la musique : « j’ai appris à lire les notes avant même les mots. Ma première langue, c’est la musique ».

C’est donc très jeune qu’il commence à favoriser ce mode d’expression : « Pendant que mes amis jouaient dehors, je pratiquais jusqu’à quatre heures par jour. » Il explique par ailleurs avoir dû malgré tout réapprendre beaucoup des techniques de base lors de son entrée au cours préparatoire du Conservatoire de musique vers l’âge de huit ans, car il avait développé certains mauvais réflexes.
Il reste au Conservatoire jusqu’à compléter un baccalauréat et acquiert ainsi un solide bagage technique et classique. Il sait très tôt qu’il consacrera sa vie à la musique : « Professionnellement, je n’ai jamais été capable de faire autre chose que de la musique. » Des formations estivales à Orford le mettent en contact avec le jazz, auquel il se consacre au début de la vingtaine. Il forme alors un trio « à la Grappelli » et interprétera d’ailleurs par la suite le rôle du célèbre violoniste dans le long métrage hollywoodien Head in the Clouds (2004).

« j’ai appris à lire les notes avant même les mots. Ma première langue, c’est la musique »

C’est en 2003 qu’il découvre le violon électrique chez Archambault. Il se souvient : « Au début, ça ne me plaisait pas du tout, ce n’est pas arrangé comme un violon professionnel, le manche, la touche, tout était mal ajusté pour moi. » Il acquiert malgré tout l’instrument et l’amène à son luthier pour qu’il l’adapte à son jeu. Après quelques spectacles couronnés de succès avec ce nouvel outil, on lui demande d’autres compositions et il décide de s’engager dans cette nouvelle avenue, qui deviendra importante dans le développement de sa personnalité artistique : « Le violon électrique, c’est beaucoup le monde du jazz, en pop-électro il n’y en a pas beaucoup. Ça ne s’adapte peut-être pas à tout mais il y a une rareté, et j’ai quelque chose à apporter. »

Par la suite il remporte le concours de talent de « On n’a pas toute la soirée » puis le « Que feriez-vous pour 1000$ » de Guy Jodoin, ce qui lui donne sur le coup une meilleure visibilité et le met sur la voie de l’album studio. Il fait la rencontre de John Nathaniel, avec qui il a réalisé son récent deuxième album Starland (le premier, autoproduit à 1000 exemplaires, s’était envolé en 2008). Il participe à de nombreux albums d’artistes québécois (Marie-Mai, Patrick Groulx, Anodajay, Sir Pathetik, Bad News Brown, Dubmatique, Annie Villeneuve, entre autres) et internationaux, et il est d’ailleurs reconnu pour sa précision et sa grande rapidité d’exécution. Éric Speed, c’est jouer vite mais c’est aussi réussir du premier coup.

À propos d’Éric Speed, Éric Bérard explique : « Le plus dur c’est de se trouver un style, quelque chose à soi. Moi, c’est toujours rapide, je suis quelqu’un de nerveux. Éric Speed est un alter ego, je mets mes lunettes fumées et je deviens Éric Speed. Le compositeur, c’est Éric Bérard, mais le performer Éric Speed l’influence en ajoutant des difficultés techniques, des passes impressionnantes. » Pour ce personnage scénique, la performance est donc très importante et Éric explique devoir composer avec cette dimension, car le côté spectaculaire et difficile de ses performances demeure toujours important pour lui.

Important pour lui d’avoir son propre répertoire « électro speed »? Évidemment. À propos de son processus de création, il explique : « Je compose juste la nuit, l’inspiration me vient la nuit. Je ne compose jamais le violon en premier, j’ai une mélodie en tête mais je commence toujours par écrire la basse puis la section rythmique. J’écris une première version, puis je la laisse reposer une semaine ou deux et je termine rapidement; si ça ne fonctionne pas aisément, c’est que la toune ne sera pas bonne. » Il ajoute : « Je n’écris jamais sous pression, c’est plate, parce que des fois ça prend du temps avant que je compose et d’autres fois je suis en train de conduire et je dois m’enregistrer pour ne pas oublier ».

Éric a une grosse année en perspective : déjà plusieurs spectacles sont à l’agenda, il projette un nouveau vidéoclip, et aimerait finir un scénario de film entamé en 2011 en plus de sortir un nouvel album. Ce fanatique des super-héros aura besoin de tous ses pouvoirs pour mener à bien tous ces projets !



Qu’est ce qui vous amené à l’édition musicale?
J’ai lâché l’école à 16 ans pour me lancer dans l’industrie de la mode. Salvatore Parasuco, fondateur de la compagnie du même nom, avait été invité comme conférencier de fin d’année à mon école. Je crois qu’il voulait faire un mentor de lui-même! Mon rêve était alors de produire des événements de mode. Je me suis mis à produire les défilés de Parasuco non seulement au pays, mais dans le monde. J’y mettais évidemment de la musique et même de la vidéo, on parle de vrais événements multimédias. Aux États-Unis surtout, la mode et la musique étaient très proches : je suis tombé en amour avec la musique et les artistes. L’industrie du spectacle me paraissait plus glamour encore que celle de la mode, j’aimais les artistes, les créateurs.

J’ai découvert le monde du droit d’auteur et j’ai dû obtenir les licences appropriées, j’étais utilisateur de musique au départ. De 16 ans à 21 ans, j’ai été producteur d’événements, d’abord avec Parasuco, puis avec Guess, Diesel, DKNY, Hugo Boss et Calvin Klein. Ma compagnie Sphere se consacrait donc au départ à ces activités.

Un autre élément déclencheur de mon intérêt pour la musique fut la production en 2002 d’un spectacle-hommage à ma marraine, décédée du cancer, au profit de la Fondation québécoise du cancer. J’ai approché Nanette Workman, qui m’a fait découvrir l’univers du showbiz, en plus de participer au spectacle Les divas du Québec, avec 21 chanteuses dont Natalie Choquette et Nancy Dumais. J’étais au tout début de la vingtaine, je ne connaissais pas l’industrie au Québec, en somme j’ai tout appris sur le tas.

J’ai commencé avec la production de spectacles et d’albums, en plus de la gérance d’artistes. Au départ, je n’avais pas les éditions musicales, mais je me suis rendu compte que je devais aussi avoir une maison d’édition pour offrir un service plus complet et mieux entourer les créateurs, comme Mélanie Renaud ou Les Respectables, avec qui je travaillais. J’ai réalisé qu’une bonne stratégie de promotion devait s’appuyer sur la création musicale et donc l’édition.

Parlez-nous des débuts et de l’évolution des Éditions Sphère?
La maison a été fondée en 2006. J’ai alors signé les artistes en gérance chez nous, dont les contrats d’édition ailleurs étaient venus à échéance. Je travaille entre autres avec Anik Jean, Clement Jacques, Mélanie Renaud, Marie Denise Pelletier, Antoine Gratton, Jonathan Painchaud ou le groupe Sens. Et depuis quatre ans, j’ai aussi ouvert le service d’édition à d’autres catalogues.

D’après vous, quels sont les changements les plus marquants dans ce domaine depuis cinq ans?
La job de représentation a évolué beaucoup. La promotion de l’artiste et de ses chansons se fait beaucoup plus sur les plateformes Internet que sur CD, évidemment.

Parlez-nous du répertoire que vous représentez, comment vous le développez et l’exploitez ici et à l’international?
Le travail d’éditeur au Québec est très différent de celui que nous devons faire dans les autres marchés. La négociation est différente quand on parle de marché international. J’ai la conviction que ce serait plus difficile si j’étais seulement éditeur. Tout cela est un jeu de dominos, où s’entremêlent le travail du gérant, du producteur et de l’éditeur.

Et parfois, on a un coup de chance. Par exemple, j’ai rencontré l’agence de publicité de Wendy’s® au congrès MUSEXPO, à L.A., en mai 2010. Ces représentants cherchaient du nouveau répertoire musical pour leurs pubs et Wendy’s® préparait un burger, le Guacamole Bacon Cheeseburger. On a vendu la chanson « Guacamole » des Respectables pour cette pub qui sera entendue dans la moitié des états américains!

Ça aide évidemment de se présenter à des événements internationaux, ça crée des liens, ces chances-là, il faut les susciter!
Quels sont les autres outils dont vous vous servez?
Je dois mentionner le programme fédéral Volet Entrepreneurs de la musique – Aide aux entreprises canadiennes d’édition musicale, qui nous aide beaucoup. Et aussi les bénéfices offerts par la SOCAN. Nous avons entre autres profité de la Maison SOCAN à L.A. ainsi que des bons conseils de son représentant sur place, Bob Hunka.

Êtes-vous toujours à la recherche de nouveaux auteurs ou préférez-vous consolider vos activités autour de ceux déjà sous contrat?
Actuellement, je cherche des auteurs-compositeurs au son essential beat (électro-techno-dance-pop) C’est que j’ai un contrat d’exclusivité pour le marché francophone mondial avec le distributeur eOne, présent dans 42 pays. Je crois beaucoup à ce type de collaboration. C’est la porte ouverte vers la scène internationale. Et nous allons continuer de développer nos catalogues de chanson française pour nos étiquettes SPHERE Musique et GSI Musique. J’y crois beaucoup.

Avez-vous d’autres activités à titre d’éditeur comme membre d’associations ou de groupes de pression auprès du gouvernement?
Pas à ce jour. Mais j’y serais ouvert éventuellement. Je n’ai pas encore eu le temps de m’y pencher.

Quel avenir voyez-vous pour l’édition musicale au regard des changements technologiques actuels?
Plus que jamais, c’est à nous d’établir les règles avec les gouvernements. Si les dinosaures ont de la misère avec la réalité numérique actuelle, ils devront se tasser pour laisser la place aux plus jeunes!

Vos projets à court et moyen terme?
On a des projets très importants avec Antoine Gratton à l’exportation américaine. On aura un grand lancement à l’automne, on s’en reparle!