Chris Kirby is a singer-songwriter/keyboard player from Newfoundland. Purveying his uniquely modern take on blues/R&B, he released his first album Rum & Religion in 2006. It soon found regular rotation on CBC and hit No. 1 on the radio show East Coast Countdown. Since then he’s released two more, Vampire Hotel (2009) and a solo acoustic record, Sounds Like Wednesday (2010), the latter taking home the Music Newfoundland Jazz/Blues Album of the Year for 2011. Kirby’s newest album, Wonderizer, is set to drop in 2012.

“It had been in the works a very long time,” says Kirby. “I produced the record myself, and I took great care to make sure my first effort producing my own band [The Marquee] was the best it could be. I’m proud to say it was worth the wait.”



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Enfants chéris du village de Saint-Élie-de-Caxton, Nicolas et Fred Pellerin roulent leur bosse dans l’industrie musicale depuis déjà plusieurs années. Violoniste, le premier a fait paraître en novembre un deuxième album avec ses comparses Simon Lepage et Simon Marion des Grands Hurleurs, Petits grains d’or. Le second, en plus d’avoir lancé deux disques de chansons (Silence, C’est un monde, les deux contenant plusieurs de ses œuvres originales) s’est imposé comme talentueux conteur en maniant la langue française avec finesse et doigté. Derrière lui, quatre spectacles qui prouvent hors de tout doute que les contes ne sont pas réservés qu’aux enfants : Dans mon village, il y a Belle Lurette (2001), Il faut prendre le taureau par les contes (2003), Comme une odeur de muscles (2005) et L’arracheuse de temps (2008).

Si les frangins se découvrent un intérêt pour la musique en bas âge, autour du piano familial, ce n’est que des années plus tard que le tout se cristallise : Nicolas apprend le violon à 19 ans et Fred écrit sa première chanson au début de la vingtaine. C’est en 2005 que le tandem monte ensemble sur scène pour la première fois. Lors du Gala Excellence La Presse, les Caxtoniens interprètent « J’ai planté un chêne » de Gilles Vigneault. Fort de cette expérience, le tandem enregistre Fred et Nicolas Pellerin (2007) où il explore librement la musique trad québécoise en y infusant des arrangements simples et épurés. Depuis, on a pu entendre Fred sur le premier album de Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs (2009), mais les deux hommes semblent souhaiter poursuivre leur chemin de manière indépendante. Fred explique : « Parfois, il m’arrive d’écouter une pièce et de me dire : ce serait bien de la faire tous les deux ! Mais lorsqu’on travaille ensemble, c’est davantage le fruit du hasard. Même si on se voit beaucoup, je ne considère pas qu’on a une vie professionnelle parallèle. Tout de même, on se complète bien : il possède un talent davantage musical, tandis que moi, je zigone davantage sur les mots et la poésie. Je ne possède pas la même discipline que lui pour la construction de chansons. » De son côté, Nicolas croit fermement qu’il retravaillera avec son frère. « On n’a pas de deadline. Pas de pression. On n’attend pas après ça. C’est plus quand ça va nous tenter, » avance le musicien de 32 ans.

À l’ère de Bandcamp et de la diffusion de nouveaux talents sur le Web, l’avenir de l’industrie de la musique a pris un important virage depuis quelques années. Des chambardements qui inquiètent Fred : « Et pas uniquement comme vendeur de musique, mais aussi comme consommateur. On veut que des artistes comme Richard Desjardins produisent d’autres disques, mais il faut être inventif de nos jours. L’industrie, en partant du cinéma et se dirigeant vers la musique, doit repenser à sa manière de faire et de vendre son produit. » Nicolas poursuit : « Il faut arriver avec de nouveaux moyens de produire de la musique sans que ça nous coûte les yeux de la tête. Plusieurs artistes y vont de nouvelles stratégies. Puis, il faut vendre des shows, mais on parle à des diffuseurs de spectacles qui nous disent que les salles ne se remplissent plus comme avant. C’est difficile. »

« Il faut arriver avec de nouveaux moyens de produire de la musique sans que ça nous coûte les yeux de la tête. Plusieurs artistes y vont de nouvelles stratégies. Puis, il faut vendre des shows, mais on parle à des diffuseurs de spectacles qui nous disent que les salles ne se remplissent plus comme avant. C’est difficile. »

Poussé à participer à de nombreux festivals étrangers (Allemagne, Barcelone, etc.), ce dernier insiste sur l’importance d’exporter son art pour un artisan de musique traditionnelle au Québec. « Il est nécessaire d’aller voir ailleurs et de jouer le plus souvent possible, mais c’est trippant ! Et puis, après les spectacles, les gens achètent beaucoup de disques. En une fin de semaine, on peut en vendre 500 copies, » précise-t-il. Son frère aîné renchérit : « Ici, si tu dis que tu joues des reels au violon, tu passes pour un musicien de cabane à sucre. Ailleurs, la musique traditionnelle et folklorique québécoise s’inscrit dans la lignée des musiques du monde. Plusieurs groupes d’ici s’approprient ce style et parviennent à produire quelque chose de très original. »

Alors que Nicolas s’apprête à livrer ses chansons trad un peu partout au Québec, il laisse entrevoir la possibilité d’une escale à Barcelone (la troisième pour son groupe). Quant à Fred, il cumule les projets : le film Ésimésac de Luc Picard (présentement en montage, dans les salles au mois de novembre), un making of ainsi qu’un documentaire. Avant toute chose, il y a son prochain spectacle de contes intitulé De peigne et de misère. Les yeux pétillants, Fred raconte : « J’attaque le prochain show ! Je fais de la recherche, et bientôt, je vais tomber en mode rodage. Bâtir un spectacle, ça me prend six mois parce que je ne travaille jamais à partir de textes complets, mais plutôt des structures. Je me pète la gueule devant des petits publics. J’essaierai des choses, j’expérimenterai puis je reprends la route en septembre. Des shows de musique? Pas de temps pour ça ! » Pour l’instant. N’oublions pas que Fred a déjà des chansons en réserve dans son dossier « album solo No 3 »



Hip-hop artist Ghettosocks calls his songwriting style “unorthodox.” The Ottawa native, who launched his music career in Halifax after moving there to attend arts college 11 years ago, says it’s mainly due to the subjects he tackles. “I try to address fresh ideas,” says the MC/producer whose real name is Darren Pyper.

On his 2006 debut album, Get Some Friends, he wrote a song called “Read A Book,” in which he drops author and literary names. “I make a commentary on how a lot of rappers need to read books, to like, smarten up,” he says. “The message is ‘it’s for their own good,’ but it’s always fun and light-hearted. So in that way, in terms of the rap genre, it’s unorthodox.”

Ghettosocks’ two recent side projects, both duos with labelmates Teenburger (with Timbuktu) and Twin Peaks (with Muneshine), are also a little different. Both albums, Burgertime and Kissing Hands and Shaking Babies, respectively, are themed.

“Twin Peaks is loosely linked in to the work of David Lynch, and it’s a little bit darker, rooted in braggadocious raps over a variety of aural landscapes,” explains Ghettosocks. “Whereas Teenburger – which was produced entirely by Halifax legend DJ Jorun Bombay – is themed on ’80s movies and teen movies, so a lot more funny, more like a party record.”

Ghettosocks’ adventurous writing ways have earned him recognition from the music industry. His most recent solo album, 2009’s Treat of the Day, landed him a 2011 Juno Award nomination in the Rap Recording category, and a win at the 2011 East Coast Music Awards for Rap/Hip Hop Single for his song “Don’t Turn Around” (feat. Edgar Allen Floe). The year before, he received four nominations at the Nova Scotia Music Awards.

“Nowadays, rap has got stagnant,” says Ghettosocks. “There’s a lot of mimicry going on and emulation, people looking at what’s current or mainstream, especially Canadian artists looking at the U.S. market and emulating the styles and the subject matter. It just gets tired. I write about things that I know or things that I imagine.”’

His new solo album, yet to be titled, is slated for a spring release. At press time, he’d just dropped the lead single, “Invincible,” produced by Fresh Kils and featuring El Da Sensei from New Jersey’s The Artifacts. The album will also include production from Bix, Jorun Bombay, Juju from New York’s Beatnuts, and the Herbaliser from the U.K.

“As well, I’m going to produce half the record myself. I’m going to be handling the beats,” says Ghettosocks. “It’s going to be a little bit dark, a little bit more moody in terms of the sounds. If Treat of the Day was Easter, then this would be Halloween, if I would compare them to holidays.”
Now that’s unorthodox.

TRACK RECORD
• A week after this interview, Ghettosocks donated a kidney to a family member.
• In 2011, he undertook his first extensive Canadian tour, sponsored by Via Rail, and has toured the U.S., Europe, and made an introductory visit to Japan.
• Ghettosocks has a sandwich named after him at the Good Food Emporium in Halifax (made of grilled cheese, tomato and avocado).