Latin urban star Fito Blanko has been on the scene for a few years, and now he’s ready to jump into the limelight. Born in Panama and raised in Toronto, he released his first album Higher Level at 19. That prompted features in Urban Latino, and Billboard, and won him a Canadian Urban Music Award for Global Rhythms International Recording Artist and a Latin Industry Award for Best Solo Artist.

Since then Blanko has been relentlessly touring, recording, making appearances, doing remixes, and has been featured on songs with such high-profile artists as Drake, Pitbull and Fuego.

His smash 2011 single “VIP” showcased him to the world, and in 2012 he’ll complete a tour of South America with stops in Panama, Colombia, Venezuela, Ecuador, and Chile. He now owns and operates his own world music label, Crown Loyalty Entertainment, and we can expect more activity from Blanko this year, both on the World and Urban R&B charts.



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Le doyen des détenteurs de doctorat en composition électroacoustique de l’Université de Montréal profite d’une année sabbatique pour se consacrer à la composition. Au lendemain de la sortie de Palimpsestes, son sixième disque solo chez empreintes DIGITALes, Robert Normandeau termine une résidence de composition de deux mois au ZKM (Centre d’art et de technologie des médias) en Allemagne, organisme international de premier plan en art médiatique et haut lieu de diffusion des musiques émergentes. Cette résidence est le résultat du prix Giga-Hertz 2010, décerné par le ZKM pour Jeu de langues, qui figure aussi sur Palimpsestes.

« Il y a ici un studio de production avec des installations absolument fabuleuses!, lance Robert Normandeau. On y trouve un grand dôme de haut-parleurs installé en permanence pour la présentation de concerts. L’université de Montréal possède aussi un dôme du genre qui s’inspire de celui du ZKM. » Faut-il rappeler que Robert Normandeau a co-fondé Réseaux en 1991, avec Jean-François Denis et Gilles Gobeil : cette société de concerts dédiée à la diffusion des arts médiatiques, a présenté les séries de concerts Rien à voir, devenues Akousma. Récipiendaire de plusieurs prix Opus, il remportait en 1995 le prix Jan V. Matejcek (Nouvelle musique classique) de la SOCAN. En 2005, il faisait paraître Puzzles, des musiques de théâtre adaptées au concert, fruit des nombreuses collaborations (depuis 1993) avec notamment les metteurs en scène Brigitte Haentjens et Denis Marleau.

Palimpsestes
La pièce homonyme du disque a été justement commandée par le ZKM en 2005. « À l’origine, Palimpsestes est le 4e volet du cycle Onomatopées (Éclats de voix, 1991, Spleen, 1993, et Le renard et la rose, 1995 – respectivement consacrées à l’enfance, l’adolescence, l’âge adulte et le troisième âge). Les quatre pièces partagent la même structure, bien que les matériaux sonores sont différents. Pour Palimpsestes, j’ai ajouté une couche supplémentaire comme c’est le cas dans un palimpseste où l’on efface les textes précédents (ici, sonores) pour y coucher un autre texte. Il est vrai que l’électroacoustique, c’est un peu ça aussi, dans le sens de la superposition. Dans ma démarche, je travaille plutôt avec des sons d’origine acoustique, plus vivants, et peu de sons de synthèse. Mon travail de composition consiste à faire oublier le caractère anecdotique de ces matériaux enregistrés (le fameux son-sens) et de les musicaliser.

« Dans Jeu de langues, les sons ont été produits par des instrumentistes à vents, dont j’ai voulu conserver le rythme naturel et le souffle. Ce sont les matériaux qui révèlent leur nature, et en les combinant, on n’a pas à les transformer beaucoup. Les outils technologiques de transformation sont maintenant très sophistiqués, et on a parfois l’impression que les pièces produites en électroacoustique se ressemblent un peu toutes… J’essaie de me singulariser justement en conservant les couleurs. » On peut lire dans le livret que la pièce résolument « haletante » est en fait sa contribution à l’érotisme qui a peu été abordé en musique.

Quand on se compare…
On a beaucoup vanté l’Allemagne qui favorise et encourage la culture en général et la musique en particulier. « Il y a très peu d’électroacoustique en Allemagne. On a encore la fausse image d’un courant à l’époque de l’omniprésence de Stockhausen. L’électro est encore marginal, mais ça a généré ensuite l’émergence de compositeurs en électroacoustique de ma génération. » Et le Québec? « C’est impeccable. Les plus grandes capitales du monde ne rivalisent même pas avec Montréal par exemple : trois universités et un Conservatoire enseignent l’électroacoustique, et deux sociétés de concerts professionnelles y sont dédiées… L’activité économique permet à beaucoup de compositeurs de faire des sous, et pour certains d’en vivre. Le théâtre à Montréal commande beaucoup de musiques originales, et là-dessus, y a pas mal de gens en électroacoustique, incluant toute l’industrie des jeux vidéos, la post-production au cinéma et à la télévision. »

Électro : signe des temps
« Pour le néophyte absolu, l’approche est beaucoup moins aride depuis les années 90, explique-t-il. Les sonorités électroacoustiques sont extrêmement répandues auprès d’un public plus large, et l’oreille humaine y est mieux formée, si ce n’est que grâce à la musique techno et au phénomène des DJ, entre autres. Aujourd’hui, on peut espérer que l’auditeur au concert ira un peu plus loin que le premier niveau de perception. » Robert ajoute que depuis 2009, l’université de Montréal offre une mineure en musiques numériques (à venir un bac complet en 2013). « Ça permet à ceux qui n’ont pas de formation musicale, mais qui bidouillent des sonorités avec leur portable, d’accéder à un programme de formation universitaire. Et c’est une excellente locomotive pour ceux qui voudraient pousser plus loin, vers la création pure. »

Nouvelle création
De sa résidence, est issue d’abord la pièce encore inédite La part des anges, commandée et récemment créée au ZKM. « Mais mon grand projet cette année est une commande de l’ensemble de six percussionnistes SIXTRUM, une adaptation pour le concert de Le renard et la rose pour percussions voix et électroacoustique. Ça fait bientôt trois ans qu’on y travaille, et je serai au Banff Centre of the Arts pour des séances de travail. » Robert Normandeau se rendra ensuite en studio à Morelia, au sud du Mexique, pour une résidence de quatre mois. « Il se passe des choses très intéressantes en électroacoustique dans des pays très forts, comme le Brésil, l’Argentine, le Chili et le Mexique. Avec de nouvelles démocraties, un regain économique, revient l’intérêt pour l’art et un réinvestissement dans la culture. C’est très stimulant parce que le Québec a une affinité particulière avec le Mexique, et je souhaite qu’on développe plus encore les liens entre nos deux pays. »



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En quelques années, le pianiste, percussionniste et compositeur d’origine cubaine Rafael Zaldivar s’est forgé une solide réputation en collaborant avec des grands noms du jazz d’ici et d’ailleurs. Sa démarche est instinctive mais également très rigoureuse et en fait un musicien unique en son genre.
Né au sein d’une famille d’intellectuels, Rafael baigne dans la musique depuis sa tendre enfance : « Deux de mes grands-parents étaient musiciens et ont été mes premiers professeurs dès l’âge de six ans. » Il bénéficie donc très jeune d’un environnement favorable au développement de son talent, lui qui fera, au-delà de ses études primaires en musique, des études musicales poussées en piano et percussions au Conservatoire de sa ville natale de Camaguey ainsi qu’à l’Institut supérieur des arts de la Havane et finalement à l’Université de Montréal et à McGill.

En plus du piano, il est formé aux percussions symphoniques et aux percussions traditionnelles cubaines, ce qui lui confère une vision rythmique très personnelle. Ses influences? « Depuis toujours, une de mes grandes influences au niveau du piano, c’est un membre de l’école nationaliste de musique cubaine : Ernesto Lecuona. » Lecuona était entre autres connu comme compositeur de zarzuelas, une forme de spectacle lyrique ou d’opérette. Zaldivar souligne également son grand intérêt pour le compositeur québécois François Morel en plus de mentionner plusieurs pianistes parmi lesquels Jelly Roll Morton, Art Tatum et Thelonious Monk.

« J’ai eu la chance de rapidement participer à plein de projets qui ont marqué ma carrière. C’est important de créer des liens avec d’autres musiciens. »

La musique occupe une place centrale dans la culture cubaine, permettant aussi aux musiciens d’aider leurs familles : « Dans mon pays d’origine, la musique est une façon de s’échapper du quotidien et parfois une possibilité de se sortir des difficultés financières. C’est un peu le monde à l’envers, à Cuba les professionnels éduqués ne gagnent pas nécessairement bien leur vie. »
Après deux tournées en Europe au sein de groupes de musique cubaine et la rencontre de différents musiciens de jazz américains venus donner des ateliers ou tout simplement jouer à La Havane, Rafael décide de s’orienter vers le jazz et commence à développer son propre projet. « Je me suis donné comme premier défi de connaître vraiment toute l’histoire du jazz. »

Rafael rencontre alors la violoniste québécoise Lisanne Tremblay, venue étudier la musique cubaine, qui deviendra par la suite son épouse. À son arrivée au Québec en 2003, il s’installe dans la région de Sherbrooke et s’inscrit dans un programme de francisation. Il trouve par la suite un premier emploi de professeur de piano dans une école du coin pour finalement venir s’installer à Montréal et compléter dans l’année suivante un baccalauréat en interprétation jazz à l’Université de Montréal.
Puis c’est la maîtrise à l’Université McGill et le début d’une série de collaborations toutes plus intéressantes les unes que les autres : « J’avais un plan, je voulais jouer avec les meilleurs musiciens d’ici. » C’est ainsi qu’il participe à une multitude de projets et partage la scène avec des incontournables tels que Rémi Bolduc, Yannick Rieu ou encore Jean-Pierre Zanella. « J’ai eu la chance de rapidement participer à plein de projets qui ont marqué ma carrière. C’est important de créer des liens avec d’autres musiciens. »

En plus de nombreuses autres reconnaissances, il remporte en 2009 le premier prix du Concours de la Relève Jazz en Rafale, ce qui l’amène à signer avec la prestigieuse maison Effendi avec laquelle il a fait paraître deux albums jusqu’à présent. Un excellent premier opus, Life Directions, sorti en 2010, sera suivi par le récent Drawing, sur lequel il bénéficie de la présence du saxophoniste Greg Osby. Les deux albums, dont la majorité des titres sont ses compositions originales, nous font découvrir son univers créatif.

« Dans mon cas, le processus de création se déroule sur plusieurs niveaux. Le premier niveau est intuitif, c’est là que l’inspiration entre en jeu et que je définis le thème ou le motif qui m’intéresse. Le second niveau est une démarche de recherche et d’organisation du son, et c’est en quelque sorte au troisième niveau que je combine les deux. » Sa discipline et son souci du détail sont indéniables et il ajoute : « Je vois la musique comme une science et le côté organisationnel est central pour moi. C’est pourquoi c’est cette étape qui est la plus longue. J’aime aller en profondeur des choses. »

Rafael Zaldivar s’impose comme un musicien à la démarche sérieuse et réfléchie mais qui ne manque pas non plus de spontanéité, lui qui dit aimer utiliser l’ensemble des outils qui s’offrent à lui.
Dès ce mois de septembre, Rafael devient professeur-assistant de piano jazz à l’Université Laval, en plus de poursuivre des recherches doctorales à l’Université McGill et d’avoir plusieurs concerts à son agenda, en lien avec ses différents projets. Pour plus de détails sur ses prochaines dates, consultez www.rafaelzaldivarmusic.com