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Ils mènent une vie de rock stars, avec des tournées fructueuses partout au Québec et au Canada. Ils ont gagné un Félix lors du dernier Gala de l’ADISQ et chacun de leurs albums s’est taillé une niche dans de nombreux foyers. Mais lorsqu’ils quittent une salle après un concert, ce ne sont pas des femmes en liesse qui les attendent, mais plutôt des enfants émerveillés. Voici Les Petites Tounes, un rare groupe qui plaira à coup sûr aux tout-petits, sans faire grincer des dents les parents!

La formation existe depuis 1995. Claude Samson et Carlos Vergara se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient ensemble comme éducateurs auxiliaires dans un CPE. Le premier venait de connaître des années de succès au sein de Vilain Pingouin. « Je travaillais en garderie pour subvenir à mes besoins. Il y avait aussi Vilain Pingouin, mais nous avions pris une année sabbatique à ce moment-là, » résume-t-il. « J’étais au Cégep, poursuit Carlos. Je jouais surtout de la musique sud-américaine, puisque je suis d’origine chilienne. Après, je me suis intéressé au rock et j’ai joué dans deux ou trois groupes. Lors de notre rencontre, Claude et moi, on faisait de la musique tous les vendredis à la garderie après les heures de travail, mais aussi avec les enfants. Un jour, un groupe de finissants de la garderie a voulu une chanson de fin d’année. Nous en avons composé deux ou trois. Les gens ont aimé ça, donc nous en avons fait d’autres, pour se ramasser avec une douzaine ! »

Certains de ces morceaux nouvellement nés allaient même devenir des succès commerciaux. « Dans l’une des chansons, une petite fille chantait “Prout-Prout que je t’aime”. C’est devenu notre premier succès qui a tout fait décoller. Nous voulions produire 100 cassettes au début pour les 100 parents de la garderie. Nous avons alors réalisé que ça coûterait seulement 50$ de plus pour en avoir 250. Nous les avons toutes vendues, puis nous en avons produit 250 autres, puis encore 250, puis 500 ! »

Un projet sérieux
Les deux comparses ont alors réalisé qu’ils tenaient un projet au potentiel insoupçonné. « Je suis allé voir au Renaud-Bray pour laisser des cassettes en consigne. À ma grande surprise, ils ont accepté. Et on en vendait beaucoup ! Il faut dire qu’à l’époque, il y avait presque juste Carmen Campagne qui se spécialisait dans la chanson pour enfants, » relate Carlos. « On parle d’une cassette enregistrée chez nous, avec un son de qualité de base. Nous avons fait assez de sous pour enregistrer un deuxième album, cette fois dans un studio, » poursuit Claude.

Selon les deux musiciens, qui travaillent maintenant en compagnie de Martin Saucier et d’Éric Bégin, l’engouement est né du fait qu’ils s’adressent aux jeunes auditeurs comme ils le feraient pour des adultes. « Même un adulte n’est pas porté à se dire que notre musique s’adresse aux enfants. On ne se sert pas de notre esthétisme. Les vedettes, ce sont les instruments. Là où l’on va chercher les enfants, c’est dans les choix de thèmes et des mots, » résume Claude. Du même coup, les musiciens ne se retrouvent pas confinés à un style et peuvent s’exprimer à leur guise musicalement.

« Parfois, il nous arrive de nous demander si telle ou telle chanson est trop heavy. Puis on se dit : non ! Je prends pour exemple “J’ai faim”. Elle ne dure que 32 secondes et elle est très dure. On s’est mis dans la tête d’un enfant qui est en crise parce qu’il a faim. On y trouve notre compte. On ne se sent pas comme des amuseurs d’enfants, mais bien comme des auteurs-compositeurs et musiciens, » explique Carlos.

Peur de l’étiquette?
Lorsqu’un artiste décide ainsi d’adopter le créneau pour enfants, la peur de l’étiquette pourrait le ronger. Mais tel n’est pas le cas des meneurs des Petites Tounes. « Je me suis posé la question, avoue Samson. En fait, c’est pour ça qu’on a décidé de mettre la musique en avant-plan et qu’on ne s’appelle pas Claude et Carlos, par exemple. Dans notre cas, nous jouons des instruments et il n’y a pas de doute que nous sommes des musiciens [sérieux]. Donc non, l’étiquette ne nous fait pas peur, » renchérit son comparse.

C’est avec le même enthousiasme et la même motivation qui les nourrit depuis 15 ans, créer de la musique de qualité qui s’adresse à toute la famille, qu’ils ont l’intention de poursuivre leur aventure. Plusieurs projets sont d’ailleurs sur la table pour les prochains mois : des capsules vidéos du groupe seront diffusées à Télé-Québec, le spectacle du dernier temps des fêtes a été filmé et pourrait voir le jour sur DVD, des concerts sont toujours au menu et un disque pourrait paraître dès l’an prochain. Pas de quoi s’ennuyer !



Qu’est ce qui vous amené à l’édition musicale?
J’ai lâché l’école à 16 ans pour me lancer dans l’industrie de la mode. Salvatore Parasuco, fondateur de la compagnie du même nom, avait été invité comme conférencier de fin d’année à mon école. Je crois qu’il voulait faire un mentor de lui-même! Mon rêve était alors de produire des événements de mode. Je me suis mis à produire les défilés de Parasuco non seulement au pays, mais dans le monde. J’y mettais évidemment de la musique et même de la vidéo, on parle de vrais événements multimédias. Aux États-Unis surtout, la mode et la musique étaient très proches : je suis tombé en amour avec la musique et les artistes. L’industrie du spectacle me paraissait plus glamour encore que celle de la mode, j’aimais les artistes, les créateurs.

J’ai découvert le monde du droit d’auteur et j’ai dû obtenir les licences appropriées, j’étais utilisateur de musique au départ. De 16 ans à 21 ans, j’ai été producteur d’événements, d’abord avec Parasuco, puis avec Guess, Diesel, DKNY, Hugo Boss et Calvin Klein. Ma compagnie Sphere se consacrait donc au départ à ces activités.

Un autre élément déclencheur de mon intérêt pour la musique fut la production en 2002 d’un spectacle-hommage à ma marraine, décédée du cancer, au profit de la Fondation québécoise du cancer. J’ai approché Nanette Workman, qui m’a fait découvrir l’univers du showbiz, en plus de participer au spectacle Les divas du Québec, avec 21 chanteuses dont Natalie Choquette et Nancy Dumais. J’étais au tout début de la vingtaine, je ne connaissais pas l’industrie au Québec, en somme j’ai tout appris sur le tas.

J’ai commencé avec la production de spectacles et d’albums, en plus de la gérance d’artistes. Au départ, je n’avais pas les éditions musicales, mais je me suis rendu compte que je devais aussi avoir une maison d’édition pour offrir un service plus complet et mieux entourer les créateurs, comme Mélanie Renaud ou Les Respectables, avec qui je travaillais. J’ai réalisé qu’une bonne stratégie de promotion devait s’appuyer sur la création musicale et donc l’édition.

Parlez-nous des débuts et de l’évolution des Éditions Sphère?
La maison a été fondée en 2006. J’ai alors signé les artistes en gérance chez nous, dont les contrats d’édition ailleurs étaient venus à échéance. Je travaille entre autres avec Anik Jean, Clement Jacques, Mélanie Renaud, Marie Denise Pelletier, Antoine Gratton, Jonathan Painchaud ou le groupe Sens. Et depuis quatre ans, j’ai aussi ouvert le service d’édition à d’autres catalogues.

D’après vous, quels sont les changements les plus marquants dans ce domaine depuis cinq ans?
La job de représentation a évolué beaucoup. La promotion de l’artiste et de ses chansons se fait beaucoup plus sur les plateformes Internet que sur CD, évidemment.

Parlez-nous du répertoire que vous représentez, comment vous le développez et l’exploitez ici et à l’international?
Le travail d’éditeur au Québec est très différent de celui que nous devons faire dans les autres marchés. La négociation est différente quand on parle de marché international. J’ai la conviction que ce serait plus difficile si j’étais seulement éditeur. Tout cela est un jeu de dominos, où s’entremêlent le travail du gérant, du producteur et de l’éditeur.

Et parfois, on a un coup de chance. Par exemple, j’ai rencontré l’agence de publicité de Wendy’s® au congrès MUSEXPO, à L.A., en mai 2010. Ces représentants cherchaient du nouveau répertoire musical pour leurs pubs et Wendy’s® préparait un burger, le Guacamole Bacon Cheeseburger. On a vendu la chanson « Guacamole » des Respectables pour cette pub qui sera entendue dans la moitié des états américains!

Ça aide évidemment de se présenter à des événements internationaux, ça crée des liens, ces chances-là, il faut les susciter!
Quels sont les autres outils dont vous vous servez?
Je dois mentionner le programme fédéral Volet Entrepreneurs de la musique – Aide aux entreprises canadiennes d’édition musicale, qui nous aide beaucoup. Et aussi les bénéfices offerts par la SOCAN. Nous avons entre autres profité de la Maison SOCAN à L.A. ainsi que des bons conseils de son représentant sur place, Bob Hunka.

Êtes-vous toujours à la recherche de nouveaux auteurs ou préférez-vous consolider vos activités autour de ceux déjà sous contrat?
Actuellement, je cherche des auteurs-compositeurs au son essential beat (électro-techno-dance-pop) C’est que j’ai un contrat d’exclusivité pour le marché francophone mondial avec le distributeur eOne, présent dans 42 pays. Je crois beaucoup à ce type de collaboration. C’est la porte ouverte vers la scène internationale. Et nous allons continuer de développer nos catalogues de chanson française pour nos étiquettes SPHERE Musique et GSI Musique. J’y crois beaucoup.

Avez-vous d’autres activités à titre d’éditeur comme membre d’associations ou de groupes de pression auprès du gouvernement?
Pas à ce jour. Mais j’y serais ouvert éventuellement. Je n’ai pas encore eu le temps de m’y pencher.

Quel avenir voyez-vous pour l’édition musicale au regard des changements technologiques actuels?
Plus que jamais, c’est à nous d’établir les règles avec les gouvernements. Si les dinosaures ont de la misère avec la réalité numérique actuelle, ils devront se tasser pour laisser la place aux plus jeunes!

Vos projets à court et moyen terme?
On a des projets très importants avec Antoine Gratton à l’exportation américaine. On aura un grand lancement à l’automne, on s’en reparle!



Keep an eye on Jordan Cook. This young Saskatchewan-born guitar rocker has been turning heads from an early age. At only 15 years old he found himself playing with blues legend B.B. King at the 1999 Montreux Jazz Festival. He was the youngest artist on Maclean’s magazine’s “100 Canadians to Watch.” Since then he’s grown up and shared stages with artists like Taj Mahal, The Tragically Hip and Edgar Winter, as well as playing showcases across North America, like South by Southwest and Canadian Music Week. His last album Seven Deadly Sins came out in 2011. “I’ve been spending a lot of time around California this past year, starting with a residency at Viper Room,” says Cook.
He’s also busy working on a new single being mixed by Adam Kasper (Nirvana, Soundgarden, Pearl Jam), someone Cook has always wanted to work with.